Château de La Motte à Lyon à Lyon 7ème dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de La Motte à Lyon

  • 37 Rue du Repos
  • 69007 Lyon 7ème
Château de La Motte à Lyon
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Crédit photo : PHILDIC - Sous licence Creative Commons
Propriété de la communauté urbaine

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XVe siècle
Construction initiale
2e quart XVIe siècle
Transformations majeures
1791
Vente comme bien national
1864
Transformation en fort militaire
1999
Départ de l'armée
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le château en totalité, y compris sa cour intérieure (cad. BI 124) : inscription par arrêté du 14 mai 2014

Personnages clés

Jean de Villeneuve Propriétaire du fief au XVe siècle, accueillit les assises du Parlement de Grenoble.
Humbert de Villeneuve Fils de Jean, exerça des fonctions importantes au sein des juridictions royales.
Charles de Villeneuve Petit-fils de Jean, vendit le domaine au XVIe siècle.
Hugues du Puys Acheta la propriété en 1530.
Cardinal Caraffa Remit une épée bénie par le pape au roi Henri II en 1556.
Marie de Médicis Assista à une messe et dîna au château en 1600 et 1622.
Richelieu Accompagna Marie de Médicis en 1622 et obligea Gaston d’Orléans à assister à une exécution en 1642.
Louis XIV Visite prévue en 1662.
André Maginot Initiateur de la construction d'une cité militaire après la Première Guerre mondiale.
Sergent Blandan Le château fut nommé en son honneur en 1942.

Origine et histoire du Château de la Motte

Le château de La Motte (ou La Mothe) est un édifice du XVe siècle, situé sur la rive gauche de Lyon dans le 7e arrondissement, et illustre la transition entre la résidence fortifiée médiévale et la maison de campagne de la Renaissance ; il constitue la principale maison-forte conservée à Lyon. Le plan est complexe : deux corps de logis principaux, est et ouest, flanqués de tours et reliés par des bâtiments et des courtines autour d’une cour irrégulière. Malgré des transformations intérieures importantes, les structures d’origine et la distribution des pièces restent encore identifiables. Le château occupe une petite élévation, une motte castrale qui lui valut son nom, et qui le protégeait des inondations et lui assurait une bonne visibilité avant l’urbanisation de la Guillotière. Il se trouve au voisinage de la bifurcation des anciennes routes de l’est et du sud de Lyon, à la frontière entre le Dauphiné et le Lyonnais.

En l’attente des résultats des fouilles archéologiques, on ne peut établir avec certitude une occupation antérieure au XVe siècle. Les bâtiments, flanqués de tours rondes et d’une tour carrée, forment un quadrilatère irrégulier autour d’une cour d’honneur ; l’entrée au sud a conservé des mâchicoulis et un donjon domine l’ensemble. Au XVIIIe siècle, le mur occidental fut remplacé par une terrasse et une chapelle était encore visible au XIXe siècle. Une plaque à la mémoire du général Toussaint Campi est apposée sur la façade est. Les dépendances, probablement édifiées à la fin du XVIe siècle, comprennent deux étables avec greniers, un auvent abritant un pressoir et un bassin, et deux granges. Jusqu’au XIXe siècle, le domaine couvrait un peu plus de 17 hectares. Les façades et les toitures sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 4 novembre 1983. Une partie du domaine est ouverte au public mais le site est actuellement en travaux. Les éléments visibles comprennent l’entrée principale au sud, le côté sud, la façade ouest et la cour intérieure.

Le site connaît une longue histoire : la motte dite de la Grande-Motte aurait été créée à l’époque gallo-romaine pour protéger des inondations et assurer une meilleure défense et visibilité. Au Moyen Âge, un château nommé La Motte fut érigé pour conforter la position stratégique du lieu, au débouché des routes reliant Lyon aux Alpes, à l’Italie et à la vallée du Rhône. Aux XVe et début XVIe siècles, la famille de Villeneuve est propriétaire du fief ; Jean accueille en 1476 les assises du Parlement de Grenoble et épouse Catherine de Bletterens ; Humbert, son fils, exerce des fonctions importantes au sein des juridictions royales, et Charles, petit-fils, vend le domaine. En 1530, Hugues du Puys achète la propriété. En 1556, le cardinal Caraffa y attend la venue du roi Henri II pour lui remettre une épée bénie par le pape. En 1600, Marie de Médicis assiste à une messe au château et y dîne ; elle y retourne en 1622 accompagnée d’Anne d’Autriche et de Richelieu pour rencontrer Louis XIII, et un « petit palais » et un théâtre sont alors édifiés sous la direction d’Hugues Cripier. En 1642 Richelieu oblige Gaston d’Orléans à assister à l’exécution de Cinq-Mars et de Thou, et le prince loge au château. À partir de 1655, la communauté des religieuses du couvent de Sainte-Élisabeth entreprend le rachat des parcelles morcelées du domaine et conserve la propriété jusqu’à la Révolution, les dernières parcelles ayant été acquises à Jacques de Laube. En 1662, on y fait des préparatifs pour la venue de Louis XIV.

Le domaine prend ensuite une vocation militaire : en 1791 il est vendu comme bien national à Pierre Étienne Verd, puis en 1821 Pierre Ducreux en devient propriétaire avant d’être exproprié. Sous le Gouvernement de Louis-Philippe, la construction d’un système de fortifications est décidée (1831–1853), l’État acquiert le domaine, un fort est construit et la nouvelle enceinte englobe le château. En 1864, La Motte devient le troisième plus important fort de l’agglomération et loge 1 193 hommes ; la construction d’une seconde enceinte lui fait ensuite perdre son rôle stratégique et le site est transformé en casernement. Après la Première Guerre mondiale, à l’initiative du ministre de la Guerre André Maginot, une cité militaire est édifiée avec quatre blocs d’habitation. Le 12 octobre 1942, le lieu prend le nom de « Caserne Sergent Blandan » à l’occasion du centenaire de la mort du Sergent Blandan lors de la campagne d’Afrique.

Plus récemment, l’armée quitte définitivement le château en 1999 au profit de la Police nationale ; en 2007 le Grand Lyon acquiert le domaine en vue d’un parc urbain. En 2014 un appel à projets pour une réhabilitation en concept hôtelier est lancé mais le projet échoue en raison de la crise sanitaire liée au COVID. En 2022 une partie du toit s’écroule. Le 27 mars 2024, la Métropole de Lyon annonce un nouveau projet confié au groupe Carré d’Or visant à faire du château de La Motte un lieu de réception à l’horizon 2027.

Les armoiries liées au site sont décrites ainsi : Villeneuve, losangé d’or et d’azur et parti d’or à trois viroles d’azur l’une dans l’autre ; Humbert de Villeneuve, écartelé, aux premier et quatrième losangé d’or et d’azur et aux deuxième et troisième d’argent à trois demi-annelets de gueules.

Liens externes